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DECENTRER - RECENTRER
Une réponse plurielle aux enjeux de la dispersion de l'urbanisation

Studio F. Brugel, M, Dujon et P. Dejean, 2020

Les problèmes posés par la dispersion de l’urbanisation en milieu rural sont multiples et ne peuvent se résumer à une question de densité. Pourtant aujourd’hui la seule ambition du droit de l’urbanisme semble être la densification afin de sanctuariser terres agricoles et «naturelles». Dans ce PFE j’ai tenté de décentrer la question et d’offrir une réponse plurielle aux enjeux de ces territoires à l’urbanisation dispersée. En prenant le cas d’étude de Rieupeyroux, un bourg de 2000 habitants dans l’Aveyron, j’ai proposé un ensemble d’actions à même de recentrer la vie villageoise.

J’ai orienté ma réflexion sur 3 axes majeurs : la place du piéton dans les bourgs ruraux, l’équilibre à trouver entre indépendance et partage dans l’habitat et la réintégration des personnes âgées isolées dans la société villageoise.

2. Intégrer les personnes âgées.

La dispersion de l’habitat entraine un isolement de fait des personnes âgées. Au lieu de les maintenir en permanence à domicile, renversons l’équation et transportons ces personnes au cœur du village pour y déjeuner et passer un moment de la journée. Elles pourront ainsi retrouver leur place dans la société villageoise.

3. Retrouver la notion de place publique.

Les lieux de convergence et de socialisation manquent cruellement dans les schémas d’urbanisation diffuse. Il est possible de créer une nouvelle «place du village» en réinvestissant des délaissés de cet urbanisme relâché.

1. Ouvrir l’habitat.

Si l’intimité est une nécessité, il est possible d’habiter différemment, de sortir de la logique individualiste et de mutualiser certaines parties de l’habitat. L’implantation sur la parcelle doit aussi permettre de préserver de vaste espaces de nature communs afin à la fois de conserver notre lien à la nature et de favoriser la biodiversité.

4. Raccorder au territoire.

Un atout de l’urbanisation relâchée est l’extrême proximité de la nature. Les chemins ruraux du bourg pourraient être mis en valeur avec quelques aménagements ponctuels afin que chacun prenne conscience de la richesse de ce territoire.

5. Favoriser la déambulation piétonne.

C’est à pied que croiser quelqu’un peut se transformer en échange et que la vie collective peut exister. On peut réactiver les circulations piétonnes en les signalant par un marquage au sol, une ligne de dallage en schiste par exemple.